Existe-t-il une amélioration des résultats chirurgicaux dans les équipes qui comprennent des femmes ?

Selon une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Surgery par Oxford University Press sous le titre « The association between anesthesiology-surgery team sex-diversity and major morbidity », les hôpitaux avec une plus grande diversité de genres dans les équipes chirurgicales affichent de meilleurs résultats post-opératoires.

Bien que le nombre de femmes dans les professions de santé n’ait guère augmenté depuis des décennies, cette étude souligne l’importance de la diversité de genre, non seulement pour l’équité mais aussi pour l’amélioration des performances de l’équipe. Divers secteurs, y compris les affaires et la technologie, reconnaissent déjà ces avantages. Pourtant, les données sur la diversité de genre dans les soins de santé et ses impacts sur les résultats restent rares.

La Professeure Julie Hendrick-Hallet, auteure principale et chirurgienne générale à l’Université de Toronto, a mené cette étude de cohorte rétrospective basée sur la population en Ontario. Elle a analysé les données de 709 899 chirurgies électives majeures réalisées entre 2009 et 2019. Les hôpitaux avec au moins 35 % de chirurgiennes et d’anesthésistes femmes ont montré une réduction de trois pour cent de la morbidité majeure à 90 jours post-opération.

Cette recherche confirme que la diversité de genre dans les équipes chirurgicales ne se résume pas seulement à l’équité; elle est essentielle pour optimiser la performance et la qualité des soins. Hendrick-Hallet insiste sur la nécessité d’actions délibérées pour intégrer plus de femmes dans les équipes chirurgicales, y compris des politiques systématiques de recrutement, de rétention, et de surveillance de la composition des équipes pour renforcer la responsabilité dans les systèmes de santé.